Sommaire
- Le Bondage, c’est quoi ?
- Sa mauvaise réputation
- Ses règles d’or
- Quel plaisir dans le Bondage ?
- Choisir son ou sa partenaire
- On se lance !
- Sexe & Bondage : les meilleures positions
- Le Shibari : l’art des cordes japonais
Enserrée dans des liens, elle aime être sa captive. Tout son corps, contraint et rougi par les cordes, palpite d’envie quand il dénoue d’un coup sa robe cache-cœur. Il lui lèche le cou, puis le reste de son corps immobilisé. Il saisit un coupe-corde, et d’un coup d’œil obtient son consentement avant de lui déchirer la culotte. Ses doigts s’approchent alors de son entrejambe, offerte à lui et… Envie d’avoir la suite ? Bienvenue dans l’univers très chaud du Bondage ! Dans cet article on vous entrouvre les portes du Bondage et du Shibari, où s’attacher est une vraie source de plaisir. Prêt.e à dépasser les clichés de la femme impuissante, ligotée au radiateur ou de ce bon vieux Cinquante nuances de Grey et de ses mummy issues ? Pousse donc les portes de ce monde où les cordes lient autant qu’elles libèrent…
Comment définir le Bondage ?
Le Bondage est une pratique BDSM. C’est d’ailleurs d’elle que l’acronyme BDSM a hérité son « B » ! Elle consiste à attacher son partenaire afin de le contraindre dans ses mouvements. Et comme dans toute dynamique BDSM traditionnelle, cela implique un rôle dominant et un rôle dominé. En effet, en se soumettant au Bondage, la personne attachée accepte d’être temporairement privée de la liberté et à la merci de l’attacheur.se. Le Bondage se fait avec tout type de matériaux, ce qui veut dire qu’on peut aussi bien contraindre quelqu’un avec des liens qu’avec du cellophane.
Les (fausses) idées reçues
Il y a généralement une aura de mystère, mais aussi de danger, autour du BDSM. Et ce trop souvent à tort, puisque les règles d’or du BDSM existent justement pour assurer à tous et toutes une pratique sûre, saine et consentie. Mais les clichés ont la vie dure ! On vous décrypte les plus fréquents :
❌ Le Bondage est dangereux : La pratique du bondage comporte des risques, bien évidemment. Mais il n’a pas à être dangereux. S’il a cette réputation, c’est principalement dû aux nombreuses personnes qui le pratiquent sans s’être formées ou même connaître. Le Bondage devient réellement dangereux lorsqu’on ne sait pas quelle zone frapper, ni avec quelle intensité. C’est là que l’on peut blesser, voire violenter quelqu’un !
❌ Le Bondage est violent : Haaa ce bon vieux cliché ! Non, le BDSM n’est pas qu’un univers de violence et de douleurs. D’ailleurs, il peut très bien ne pas l’être du tout ! Certaines personnes ne veulent pas de marques sur elles, et ont donc une pratique très douce et délicate. Le Bondage est une pratique progressive, qui s’apprend avec le temps. Contrairement à ce qu’on peut s’imaginer, on ne se saisit pas d’adhésif double face extra fort pour plaquer l’autre au sol du jour au lendemain.
❌ Le Bondage est dégradant : Avant toute chose, on peut trouver la dégradation excitante, et c’est totalement ok. Mais ce n’est absolument pas une des conditions du Bondage. On l’explique en long et en large dans cet article sur la soumission : la personne dominée a le pouvoir ! Même menottée et bâillonnée aux barreaux du lit, c’est elle qui appuie sur Start & Stop, et qui maîtrise le degré de domination du Dominant.
Les règles de sécurité à respecter
Le Bondage reste une pratique qui implique son lot de risques, dont tous les participants doivent être conscients. Et c’est pour cette raison qu’on le pratique dans un cadre précis qui respecte les règles basiques de sécurité :
- On communique : discutez ouvertement et sans jugement de vos envies, fantasmes et limites. Accordez-vous sur un Safeword ou un signe (deux clignements des yeux par exemple), qui vous permettra de mettre immédiatement fin à une session, si nécessaire.
- On consent : la personne attachée étant vulnérable et sans défense, cela va sans dire que le consentement, avant mais aussi à chaque nouvelle session de Bondage, est ESSENTIEL.
- On reste conscient : évitez de pratiquer sous l’emprise de substances comme l’alcool ou la drogue. Leurs effets peuvent accroitre le risque d’incompréhensions ou d’erreurs de jugement.
- On est vigilant: la personne attachée ne doit jamais être laissée seule. En cas d’accident, l’attacheuse doit pouvoir réagir très rapidement.
- On a un plan B : garder toujours à proximité une paire de ciseaux de sécurité à bouts ronds (coupe-cordes). Ils permettront de couper les liens rapidement en cas d’urgence. On évite par contre de les laisser trainer là où ils peuvent blesser !
- On ne serre pas trop fort : quelque soit le niveau de technicité des nœuds, on doit toujours pouvoir glisser deux doigts entre la peau et l’attache. En effet, en cas de pression trop intense et répétée : les lésions nerveuses peuvent être endommagées. On y va donc mollo !
Dans le Bondage, on est dans l’attente, dans l’interrogation constante… Qu’est-ce qu’on va me faire ? Où vais-je être attaché.e ? Quand va-t-on enfin me toucher ? L’ambiance est électrique !
Pourquoi c’est jouissif ?
Garder des ciseaux à proximité, ne jamais laisser l’autre sans surveillance… En lisant toutes ces mises en garde, on peut se demander pourquoi donc s’embêter avec tout ça ? Tout simplement car le Bondage, bien maîtrisé, est la source de nombreux plaisirs.
🧘Ça détend (si, si !)
D’un point de vue purement physiologique, le Bondage permet de libérer des endorphines. En effet, lorsque le corps est soumis à un effort, il va sécréter ces hormones du bonheur pour mieux le supporter. C’est un peu comme si on était shooté naturellement à la morphine. Pourquoi c’est cool ? Car on est beaucoup plus dans le ressenti, on vit pleinement ce qu’il se passe au lieu de tout analyser en détail. Et surtout, l’effet euphorisant et relaxant des endorphines perdure après la séance de Bondage. On va donc bien dormir et être plus détendu.e dans les jours qui suivent !
🌡️C’est excitant
Dans le Bondage, un dialogue non verbal se crée entre les pratiquant.es. L’attacheur.se va jouer de ça et de cette limitation. Il va faire passer ses intentions en jouant sur les regards, le rythme, la distance physique… Côté attaché.e, c’est la porte ouverte à tous les fantasmes. On est dans l’attente, dans l’interrogation constante… Qu’est-ce qu’on va me faire ? Où vais-je être attaché.e ? Quand va-t-on enfin me toucher ? L’air est chargé en électricité ! On te laisse en juger par toi-même dans cet audio à la tension insoutenable.
🌊C’est fort en émotions
Lorsque tu es attaché.e, tes mouvements sont restreints. Il t’est alors impossible de fuir, de te détacher ou même de te protéger. C’est une situation de vulnérabilité extrêmement intense. Un état que l’on est souvent plus enclin à éviter qu’à accepter. Tu peux alors fréquemment passer par tout un éventail d’émotions : de la joie intense à la colère, en passant par la honte. Lâcher prise et être submergée par des torrents d’émotions : voilà la beauté du Bondage !
Un lien sentimental n’est pas nécessaire. Ce n’est donc PAS réservé aux couples longue durée, ni même aux couples tout court.
Trouver le bon match
S’il y a un domaine dans lequel le choix du partenaire est primordial, c’est bien le BDSM. Et particulièrement le Bondage ! On a pas forcément envie de laisser quelqu’un en qui on a moyennement confiance, nous attacher comme un gigot, le coupe-corde tranchant à la main. Alors, comment se passe la relation entre l’attaché.e et l’attacheur ?
- 🤝Trouver quelqu’un de confiance
La confiance est la pierre angulaire de toute relation BDSM. Un lien sentimental n’est en revanche pas nécessaire. Ce n’est donc PAS réservé aux couples longue durée, ni même aux couples tout court. Mais on te conseille tout de même de soit débuter avec quelqu’un que tu connais et en qui tu as confiance, soit de privilégier une pratique régulière avec la même personne. Mais il y en a bien sûr pour tous les goûts : certains vont adorer se livrer corps et âme à un inconnu total. Et on ne va pas leur jeter la corde ! 🥵 - 🎓S’initier avec les pros
Tu peux aussi t’offrir une session privée avec des instructeur.ices ou dominateur.ice.s professionnel.les. Cela permet de te rassurer et de prendre confiance, dès le début de ton initiation. En revanche, toujours bien vérifier leurs références et demander autour de soi si la personne est sûre.
☝️Le Bondage peut être vu comme une pratique assez technique. Or, la magie et les émotions qui en découlent dépendent bien plus de la communication et du lien de confiance que de la perfection du nœud. Pratiquer le Bondage ensemble rapproche et fait naître une vraie complicité entre les pratiquants.
Commencer en douceur
Tu as trouvé le ou la partenaire de Bondage idéal pour toi ? Tu t’es bien renseigné sur la pratique, et après avoir discuté ensemble de ce que vous en attendez et de vos limites, tu te sens fin prêt.e pour essayer ? Nos conseils pour que tout se passe en douceur (ou pas ! 😉) :
✅Y aller doucement : commence avec des techniques et des nœuds simples, avant de s’essayer à plus complexe. On insiste sur ça, mais le Bondage est une pratique progressive : on apprend pas-à-pas et on monte progressivement en intensité durant une session.
✅Choisir la sûreté : on évite les accessoires complexes ou de fortune. Un long foulard, des cordes pas trop épaisses ou des menottes de sexshop : voilà qui est parfait pour débuter !
✅Être attentif à l’autre : c’est particulièrement le cas si tu as le rôle de l’attacheur.se. Assurez-vous de régulièrement vous assurer que l’autre va bien, que la position n’est pas trop inconfortable, et surtout que chacun prend du plaisir durant la session !
Les positions
Le sexe n’est pas indispensable lors d’une séance de Bondage, mais parfois la tension est telle qu’elle s’apparente à d’intenses préliminaires. On a donc très très envie de poursuivre les festivités… Sauf qu’il n’est pas toujours facile de faire l’amour attaché.e. Voici donc 3 positions qui facilitent beaucoup les choses :
1. Les mains en l’air !
Lier les mains de l’attaché.e et les accrocher ensuite en hauteur de façon à ce qu’il ou elle reste debout. On peut même rajouter un soupçon de voyeurisme, comme dans cet audio-porn où Félix ligote Lou à la cage d’escalier.
2. En croix
Attacher les poignets et chevilles de son ou sa partenaire au quatre coins du lit ne présente que des avantages : c’est extrêmement sexy et en plus, il ou elle est à ta merci : les jambes déjà bien écartées. Et les possibilités sont infinies…
3. À genoux
Demande à ton ou ta partenaire de s’agenouiller, la tête contre le sol, et les fesses en l’air : profite de la vue avant de lier ses poignets à ses chevilles. Il ne te reste plus qu’à le torturer avec tes doigts, ta langue ou tout autre accessoire vibrant.
Le Shibari, pratique à part
Si quand tu entends Bondage, tu visualises tout de suite cordes et superbes positions acrobatiques : c’est en fait au Shibari que tu penses. Cette pratique, que les puristes peuvent également appeler « Kinbaku », est un type de Bondage particulier. Il nous vient du Japon et repose sur une technique et une philosophie particulières basées sur l’utilisation exclusive de cordes.
Quelle différence avec le bondage ?
🪢La technique: si presque tout le monde peut menotter quelqu’un à sa table de chevet, le Shibari lui, demande une vraie connaissance technique.
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- Le matériel : des cordes en jute de 8 m de long et 6 mm de diamètre
- Les nœuds : il en existe des dizaines et ils suivent tous des règles précises. Comme pour les nœuds marins !
👯Les adeptes : les personnes pratiquant le Shibari ne viennent pas nécessairement du monde du BDSM. D’ailleurs, certains ateliers de Shibari ont lieu sur des tatamis, dans des endroits dédiés à l’ambiance très paisible.
🔞L’érotisme : le Shibari est une pratique qui peut être érotique ou sexuelle, mais elle ne l’est pas nécessairement. Elle peut également être vue comme un exercice de méditation et de pleine conscience.
La philosophie
L’esthétisme
Le Shibari est un art qui se contemple ! Il est d’ailleurs habituel de le pratiquer face à des spectateurs. Le mouvement agile des corps, les positions parfois presque acrobatiques et la géométrie des cordes et des nœuds : tout est emprunt de beauté et de poésie. Mais c’est aussi une vraie performance physique ! Particulièrement lorsque l’on pratique la suspension, qui consiste à suspendre le ou la modèle dans les airs, à l’aide des cordes.
Le rapport au corps
L’esthétisme du Shibari est très loin des normes de beauté classiques. Comme dans le Bondage classique, l’attaché.e perd totalement le contrôle au profit de l’attacheuse. Il faut alors accepter de voir son corps se déformer, rougir et être compressé sous les cordes. La cellulite est exposée, les bourrelets mis en lumière et certaines positions peuvent même paraître franchement comiques. Passé le sentiment de gêne ou même de honte… Impossible donc de s’accrocher très longtemps à son image parfaite : et ça fait du bien !!
Tu veux te mettre au Shibari ?
Renseigne-toi avant :
Si tu es curieuse, on t’encourage fortement à assister à un spectacle de Shibari. Cela te donnera une idée claire de ce à quoi t’attendre. L’art des cordes s’étant grandement démocratisé, beaucoup de personnes se rendent à un cours de Shibari comme on se rend à un cours de yoga. Mais c’est très différent ! Tu peux également écouter notre épisode de podcast consacré au Shibari.
Inscris-toi à un atelier :
Cette pratique technique et ritualisée demande beaucoup de pratique. Le mieux est de se faire accompagner de profs et d’experts, et de s’entrainer régulièrement ! Tu peux même déjà débuter sur toi, avec le nœud de base : le single column tie.
Rapproche-toi des communautés :
Participe à des jams de Shibari, où chacun peut pratiquer dans un espace équipé et ouvert à tous. Il existe aussi les « Munch », où les novices et expérimenté.es se retrouvent pour discuter et échanger des points de vue, sans pratique de corde.
Au-delà de la contrainte et de l’occasionnelle douleur, le Bondage est avant tout une expérience sensorielle. Entre shots d’endorphines et montagnes russes émotives, la pratique des cordes t’enseignera également patience, communication et confiance. N’hésite plus !
🤓Tu veux en savoir plus ? Notre experte BDSM te conseille :
💻 https://shibaristudy.com : Une excellente plateforme en ligne pour débuter (en anglais seulement)
📕 »Les sortilèges du bondage japonais » aux éditions Gremese
À PROPOS DE FEMTASY
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On ne cache aucun secret honteux, et on ne cherche pas à délivrer de discours frappant au monde entier. femtasy, c’est un moment. Celui où tu écoutes ton désir – au sens propre comme au figuré.
Tes fantasmes. Ton femtasy.
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